Semaine de la langue française et de la francophonie à Lucerne

Semaine de la langue française et de la francophonie à Lucerne

275 millions de francophones à travers le monde, cela vaut bien une Journée internationale de la francophonie ! Celle-ci se fête le 20 mars depuis 1988, année où l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a créé cet événement pour permettre aux 84 Etats et gouvernements actuellement membres de l’OIF de célébrer la langue française dans toute sa diversité.

Plusieurs pays – dont la Suisse – organisent autour de cette date une Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF) regroupant une multitude d’activités culturelles. Le programme suisse se déroule cette année sur 11 sites et inaugure une série en trois volets qui invite à partir à la découverte des francophonies du monde. Après les Francophonies d’Amérique du nord à l’honneur cette année, la SLFF mettra le cap sur l’Afrique francophone en 2019, puis les îles francophones en 2020.

Le programme lucernois de la SLFF a été organisé conjointement par l’association Franco Luzern et le département de français de la Haute école pédagogique de Lucerne. Quatre rendez-vous sont à l’affiche :

  • Invitation à la cabane à sucre
    Découverte de spécialités culinaires du Québec, dégustations à l’appui, en compagnie de Victor Saudan, professeur à la PHLuzern et gastronome averti. Ce rendez-vous affiche déjà complet… Réservez donc la date du 17 mai pour un nouveau rendez-vous avec Victor Saudan, qui proposera cette fois un tour gastronomique de la Suisse romande, atelier de cuisine à l’appui !
    (mardi 20 mars, Paulusheim, 18h15)
  • Francophonie d’Amérique
    Conférence à deux voix sur l’histoire et l’actualité des langues et des cultures francophones du continent nord-américain, par Marie-Hélène Côté (Université de Lausanne) et Isabelle Racine (Université de Genève).
    (jeudi 22 mars, Bâtiment Uni/HEP, Frohburgstrasse, 18h15. Réservations : vonwyl@stud.phlu.ch)
  • La chanson québécoise
    Conférence musicale de Serge Robert sur les nombreux chanteurs et chanteuses qui défendent la culture francophone nord-américaine. La présentation sera ponctuée de vidéos sous-titrées en français. Ne manquez pas cette ultime conférence musicale du président de Franco Luzern, qui se consacrera par la suite à d’autres activités culturelles !
    (vendredi 23 mars, Bâtiment Uni/HEP, Frohburgstrasse, 18h15. Réservations : vonwyl@stud.phlu.ch)
  • Et au pire, on se mariera
    Projection en avant-première lucernoise du dernier film de Léa Pool, en présence de cette réalisatrice québécoise (résumé sur le site de Franco Luzern).
    (mercredi 28 mars (et non pas le 20.03 comme annoncé sur le site de la SLFF!), stattkino, Löwenplatz, 20h.)

A ce programme lucernois s’ajoute encore une Journée au Québec organisé par l’Alliance Française de Lucerne au LiLi Centre, avec un atelier scolaire pour les petits, un brunch québécois et une dictée pour tous. (Inscriptions jusqu’au 20 mars)

Premier roman à Lucerne

Premier roman à Lucerne

Sur fond d’une scène de plongée sous-marine, un titre qui se déroule comme une histoire en soi et le nom d’un nouvel auteur sur la scène littéraire francophone. C’est ainsi que se présente la jaquette de Ah ! Si Isokelekel était resté sur son île…, premier roman du Lucernois d’adoption Serge Robert.

Rien ne prédestinait vraiment cet enfant de la région parisienne à se lancer dans une aventure littéraire. Souvent épinglé par son enseignante de français pour la piètre qualité de ses rédactions, Serge Robert a vécu une adolescence quelque peu frustrée dans le domaine linguistique. Cet esprit scientifique s’est donc lancé dans une formation de chimiste,  « un métier rigoureux, qui laisse peu de place à la créativité » constate ce conteur-né, à qui l’imagination n’a pourtant jamais fait défaut.

Une histoire maffieuse

Une histoire de cœur a ensuite décidé de sa trajectoire géographique : la Lucernoise rencontrée alors qu’il suivait un cours d’anglais à Sydney a incité Serge à venir s’installer sur les bords de la Reuss au tournant du millénaire. L’amour ne fut pas éternel, mais le chimiste est resté fidèle à sa nouvelle région d’adoption où il a toujours travaillé dans sa spécialité. Repris par une envie de voyager, Serge s’est pourtant embarqué en 2005 pour un tour du monde. Ce périple de près de neuf mois lui a fourni la matière première pour son futur roman. L’histoire maffieuse au cœur de Ah ! Si Isokelekel… est issue d’une situation dont l’auteur fut témoin en Malaisie, alors que les portes des mystérieuses profondeurs marines découvertes par les protagonistes du roman se sont ouvertes à l’écrivain au gré de ses plongées en Micronésie.

Revenu à Lucerne, Serge a repris son travail en écrivant de temps en temps. Ce n’est qu’en 2010 qu’il a repris sérieusement le texte, initiative qui a suscité une envie d’aller à nouveau humer l’air de Bornéo… Peu après le retour de ce deuxième voyage, il a décidé de tirer la prise, le temps de finir son livre. Cette grande parenthèse dans sa vie professionnelle a été rythmée par des plages d’écriture matin et soir qui lui ont « servi de thérapie ». « L’écriture a aiguisé mon sens critique, a développé ma sensibilité et m’a débloqué à bien des égards » reconnaît l’auteur.

Une première tournée peu fructueuse des grandes maisons d’édition a renvoyé Serge à son manuscrit, auquel il a apporté de substantiels changements. La deuxième série d’envois a été la bonne… au bout de près d’un an d’attente ! Durant ce temps, Serge avait déjà entrepris de contacter une troisième sélection d’éditeurs… C’est finalement une petite maison à Dole, dans le Jura français, qui a craqué pour ce premier roman à la croisée du policier et de la littérature fantastique, pimenté d’une bonne dose de suspense.

L’appétit vient en mangeant… Serge est déjà en train de travailler ferme sur son deuxième roman, qui reprendra des personnages du premier et aura pour toile de fond l’environnement de Suisse centrale familier à l’auteur. Rendez-vous d’ici deux ans pour découvrir ce nouveau nid d’intrigues !

Résumé

Tout commence à Sipadan, une île paradisiaque de Bornéo, avec la rencontre entre Sonya et Didier, fervents amateurs de plongée sous-marine. Lors d’une sortie en groupe, une des plongeuses disparaît, précipitant ainsi les évènements et mettant provisoirement fin à l’idylle naissante. Alors que Sonya retourne en Suisse, Didier rejoint son ami John à Kuala Lumpur. John est recherché par la mafia locale suite à des dettes de jeu, ce qui les contraint tous deux à fuir. C’est en Micronésie, leur nouvelle escale, qu’ils vont découvrir, non pas un refuge, mais l’entrée d’un monde mystérieux dans lequel ils se retrouvent prisonniers…

  • Serge Robert : « Ah ! Si Isokelekel était resté sur son île » – Gunten, 2016, ISBN 978-2-36682-142-0
    Disponible en librairie (notamment chez Stocker Lucerne) ou directement auprès de l’auteur par le biais de la page Facebook dédiée.
  • Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie, Serge Robert sera l’hôte de la HEP (en compagnie d’Isabelle Schiesser et de Barbara Gautier) pour une lecture à trois de passages du livre:
    Mardi 21 mars de 18h15 à 19h45, PH/Uni-Gebäude, Frohburgstrasse 3
    6002 Lucerne, 2e étage, Salle UP2.B30. Inscriptions auprès de francoluzern@bluewin.ch.
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