Sur fond d’une scène de plongée sous-marine, un titre qui se déroule comme une histoire en soi et le nom d’un nouvel auteur sur la scène littéraire francophone. C’est ainsi que se présente la jaquette de Ah ! Si Isokelekel était resté sur son île…, premier roman du Lucernois d’adoption Serge Robert.

Rien ne prédestinait vraiment cet enfant de la région parisienne à se lancer dans une aventure littéraire. Souvent épinglé par son enseignante de français pour la piètre qualité de ses rédactions, Serge Robert a vécu une adolescence quelque peu frustrée dans le domaine linguistique. Cet esprit scientifique s’est donc lancé dans une formation de chimiste,  « un métier rigoureux, qui laisse peu de place à la créativité » constate ce conteur-né, à qui l’imagination n’a pourtant jamais fait défaut.

Une histoire maffieuse

Une histoire de cœur a ensuite décidé de sa trajectoire géographique : la Lucernoise rencontrée alors qu’il suivait un cours d’anglais à Sydney a incité Serge à venir s’installer sur les bords de la Reuss au tournant du millénaire. L’amour ne fut pas éternel, mais le chimiste est resté fidèle à sa nouvelle région d’adoption où il a toujours travaillé dans sa spécialité. Repris par une envie de voyager, Serge s’est pourtant embarqué en 2005 pour un tour du monde. Ce périple de près de neuf mois lui a fourni la matière première pour son futur roman. L’histoire maffieuse au cœur de Ah ! Si Isokelekel… est issue d’une situation dont l’auteur fut témoin en Malaisie, alors que les portes des mystérieuses profondeurs marines découvertes par les protagonistes du roman se sont ouvertes à l’écrivain au gré de ses plongées en Micronésie.

Revenu à Lucerne, Serge a repris son travail en écrivant de temps en temps. Ce n’est qu’en 2010 qu’il a repris sérieusement le texte, initiative qui a suscité une envie d’aller à nouveau humer l’air de Bornéo… Peu après le retour de ce deuxième voyage, il a décidé de tirer la prise, le temps de finir son livre. Cette grande parenthèse dans sa vie professionnelle a été rythmée par des plages d’écriture matin et soir qui lui ont « servi de thérapie ». « L’écriture a aiguisé mon sens critique, a développé ma sensibilité et m’a débloqué à bien des égards » reconnaît l’auteur.

Une première tournée peu fructueuse des grandes maisons d’édition a renvoyé Serge à son manuscrit, auquel il a apporté de substantiels changements. La deuxième série d’envois a été la bonne… au bout de près d’un an d’attente ! Durant ce temps, Serge avait déjà entrepris de contacter une troisième sélection d’éditeurs… C’est finalement une petite maison à Dole, dans le Jura français, qui a craqué pour ce premier roman à la croisée du policier et de la littérature fantastique, pimenté d’une bonne dose de suspense.

L’appétit vient en mangeant… Serge est déjà en train de travailler ferme sur son deuxième roman, qui reprendra des personnages du premier et aura pour toile de fond l’environnement de Suisse centrale familier à l’auteur. Rendez-vous d’ici deux ans pour découvrir ce nouveau nid d’intrigues !

Résumé

Tout commence à Sipadan, une île paradisiaque de Bornéo, avec la rencontre entre Sonya et Didier, fervents amateurs de plongée sous-marine. Lors d’une sortie en groupe, une des plongeuses disparaît, précipitant ainsi les évènements et mettant provisoirement fin à l’idylle naissante. Alors que Sonya retourne en Suisse, Didier rejoint son ami John à Kuala Lumpur. John est recherché par la mafia locale suite à des dettes de jeu, ce qui les contraint tous deux à fuir. C’est en Micronésie, leur nouvelle escale, qu’ils vont découvrir, non pas un refuge, mais l’entrée d’un monde mystérieux dans lequel ils se retrouvent prisonniers…

  • Serge Robert : « Ah ! Si Isokelekel était resté sur son île » – Gunten, 2016, ISBN 978-2-36682-142-0
    Disponible en librairie (notamment chez Stocker Lucerne) ou directement auprès de l’auteur par le biais de la page Facebook dédiée.
  • Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie, Serge Robert sera l’hôte de la HEP (en compagnie d’Isabelle Schiesser et de Barbara Gautier) pour une lecture à trois de passages du livre:
    Mardi 21 mars de 18h15 à 19h45, PH/Uni-Gebäude, Frohburgstrasse 3
    6002 Lucerne, 2e étage, Salle UP2.B30. Inscriptions auprès de francoluzern@bluewin.ch.
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